Comment rester facilement concentré sur son travail
L’épidémie n’est pas arrivée toute seule. Avec elle, ses défis, et son lot de changements, et pour certains et certaines (dont l’auteur de ces lignes) il s’agit plus qu’une simple évolution dans ses habitudes : une révolution.
L’enjeu dans cette catastrophe, allez positivons un peu, ce bouleversement, c’est que la situation nous a amené à revoir notre façon de travailler. Et je pense plus spécifiquement au travail à distance.
Et davantage que le travail à distance, la question, plus que jamais, de la productivité se pose à tous les entrepreneurs ou/et freelances. Alors, j’avais déjà abordé la question de la productivité dans un autre billet mais je vais traiter ici du sujet plus spécifique de la concentration. Oui, car sans concentration, la productivité est peu de chose (si vous souhaitez prendre connaissance de ce fameux article, c’est ici : “7 règles pour être plus productif en tant qu’entrepreneur”).
En général, le manque de concentration ne serait pas un sujet si nous n’étions pas dans un cadre professionnel. Si je n’arrive pas à me concentrer pendant mes loisirs, disons un cours de danse, cela n’est pas trop grave. En revanche, quand on est, et c’est mon cas, entrepreneur, ne pas arriver à se concentrer est alors plus problématique.
En tant que telles, mes tâches sont nombreuses et si je veux pouvoir avancer sur celles-ci un minimum de concentration est alors nécessaire.
Quoi faire en cas de déconcentration
Manque de concentration, de motivation, de productivité (les trois sujets sont très liés), la première chose à faire avant toute chose est de déculpabiliser. Vous blâmer intérieurement n’a aucune espèce d’intérêt. A part vous faire culpabiliser…Et plus sérieusement, culpabiliser vous plonge dans un abîme de pensées négatives qui n’ont, franchement, aucun intérêt.
Bref, vous avez le droit, parfois, à un peu de procrastination. L’enjeu c’est qu’elle ne soit pas systématique.
Donc la prochaine fois que vous n’avez pas exécuté toutes les tâches de votre to-do-list journalière, demandez-vous plutôt comment améliorer les choses pour la prochaine fois.
Pour être très concret, je vais prendre un exemple me concernant. Dans le cadre de mon activité professionnelle, je me dois d’animer mon compte Linkedin de posts mais aussi d’écrire régulièrement pour ce blog pour des raisons de référencement naturel.
Chance pour moi, en général, j’aime bien écrire. Parfois même, j’ai une furieuse envie d’écrire. Et parfois non. Donc quand il y a des jours sans, ce n’est pas grave. Je l’accepte et je fais autre chose. Et pour ne pas trop me morfondre, je pense à tous les billets que j’ai pu écrire par le passé. Et le lendemain ou deux jours plus tard, j’écris en ayant complètement oublié ce jour sans.
1ère règle. Éviter le multitâche
La littérature scientifique est aujourd’hui abondante sur le sujet. Le multitasking est à la concentration ce que les chaussettes sont aux parties fines : le meilleur moyen de briser la motivation pour aller plus loin.
Le pire sur ce sujet est qu’il est protéiforme et ceci de la manière la plus insidieuse. Le multitâche peut être cette fenêtre Facebook restée ouverte et prête à vous envoyer une fatale notification pour votre attention. Cela peut être le bruit de fond d’un programme télévisé. Ainsi, forcément, votre attention est détournée et là en permanence.
Donc lorsque vous démarrez un travail, c’est simple, isolez-vous !
2ème règle. Faîtes le plus gros le matin
Je ne vais pas ériger cette règle de manière absolue mais c’est tout de même le matin, en général, nous sommes actifs. Donc c’est là que je vous invite à traiter des tâches les plus consommatrices en neurones.
Comme indiqué en première ligne, cela peut dépendre des individus, aussi, je ne peux que vous inviter à noter vos « moments ». C’est-à-dire ceux où vous vous sentez d’humeur à abattre une montagne et les autres, juste un arbre. Et après cela, en tenir compte dans votre organisation de votre travail en journée.
Par exemple, en matière d’énergie pour écrire, c’est définitivement le matin. L’après-midi, je peux mais la discipline et l’énergie demandée sont juste considérables. Alors qu’en matinée, après le 1er thé de la journée, c’est crème.
De même sauf exception, je tâche d’arrêter toute activité au-delà de 21h. J’arrive mais je note que le plaisir est moins présent. Or afin de ne pas tuer toute motivation, je la préserve en m’arrêtant.
3ème règle. Esquivez les nouvelles et les emails le matin
Bon, j’ai pris un titre volontairement provocateur mais cette troisième règle est très liée à la seconde. Il se trouve que, par exemple, lire un email ou/et regarder les nouvelles demandent de l’attention. Or l’attention, qui est le sujet de notre article, possède une caractéristique commune avec celle du pétrole : c’est une ressource non illimitée. Alors préservez-la.
Et accessoirement, cette règle est aussi liée à la première car laisser la boîte mail en visuel, c’est prendre le risque :
D’être dérangé par la notification d’un nouveau courriel (si dans le meilleur des cas nous ne le lisons pas)
De s’arrêter dans sa tâche initiale pour prendre le temps de lire l’email
Et, dans le pire des scénarios, d’entrer dans une profonde réflexion après la lecture de ce courrier électronique (si par exemple email de l’URSSAF)
Tout ceci alors qu’a priori sauf météorite s’écrasant dans votre quartier, la lecture de votre email aurait pu attendre que vous finissiez votre tâche initiale.
À titre personnel : j’ai désactivé toutes les notifications de ma boîte Outlook. Et je me suis donné comme objectif de la consulter que trois par jour (ces moments de consultations étant, bien entendu, mis à profit pour traiter les emails entrants).
4ème règle. Prenez des pauses
C’est la règle qui peut sembler la plus contre-intuitive et pourtant… L’explication est assez simple, peu de gens (si ce n’est personne) ne sont assez disciplinés pour rester concentré des heures sur une tâche.
Cela étant dit, le temps de focus peut varier selon les individus ou, malheureusement, on ne peut tout simplement pas faire attention à ces moments de décrochage. C’est là qu’est le piège. Mon conseil : Écoutez-vous. Si vous sentez ce décrochage, si vous en êtes à un bruyant bâillement, c’est peut-être le signe de décompresser.
Alors ce sas de décompression peut prendre plusieurs formes. Cela peut être une marche à pied de 30 minutes environ. C’est l’idéal. Mais cela peut être aussi tout simplement boire un verre d’eau. Je ne dis pas le café mais parce qu’au-delà de 4-5 tasses de café par jour, cela devient délicat. Et au bout d’un moment, ce délicieux breuvage noir ne fait plus sentir ses effets.
Petite astuce : sachez que la consommation d’une pomme est aussi efficace qu’un café pour maintenir l’attention éveillée.
5ème règle. Repensez à vos objectifs ou/et valeurs
Personnellement, il m’est plus facile de me concentrer sur mes tâches même les plus pénibles depuis que je dépends, en matière de revenu, uniquement de mon activité d’entrepreneur et non plus de Pole Emploi.
Et je dois confesser aussi que mon ambition, celle d’être que You Work Here soit le 1er réseau d’affaires du monde et que plus aucun entrepreneur et freelance ne soit seul dans son activité aident beaucoup aussi.
À chacun ses objectifs et valeurs. Idéalement, vous les avez écrits au moins une fois sur une feuille de papier. Toujours mettre ses idées à plat, c’est le mieux pour les ancrer.
Conclusion
Dans l’application de toute ou en partie de ces règles, je vous invite à être indulgent avec vous-même. Rien n’est moins aisé que de changer ces habitudes. Cependant, il n’y a rien de plus valorisant pour soi-même et de plus « productif » pour entrepreneur que de se challenger tous les jours et de faire mieux le lendemain qu’hier.
Revenir au début de cet article sur comment rester concentré pour travailler.
Autre jolie habitude à prendre : celle de se rendre régulièrement aux matinales d’un réseau d’affaires pour développer son activité. Pour essayer le concept sans engagement, c’est tout de suite.