Business Plan : Comment évaluer le financement de son projet ?
Le plan de financement est un document qui présente le projet entrepreneurial, les objectifs, la stratégie, le marché, le modèle économique, le plan financier, les risques et les opportunités. Le plan de financement permet de valider la faisabilité et la rentabilité du projet, de convaincre les partenaires financiers ou les investisseurs, et de piloter l’activité.
Pour établir un plan de financement efficace et pertinent, il est important d’évaluer avec précision les besoins en financement et les sources de financement du projet. Les besoins en financement correspondent aux dépenses nécessaires au lancement et au fonctionnement de l’entreprise. Les sources de financement correspondent aux ressources mobilisables pour couvrir ces dépenses.
Dans cet article, nous allons vous expliquer comment évaluer les besoins en financement et les sources de financement pour votre business plan. Nous vous donnerons également 5 conseils pour optimiser votre plan de financement, ainsi que les pièges à éviter.
Enfin, nous vous proposerons un modèle de plan de financement à télécharger.
Comment évaluer les besoins en financement ?
Comment évaluer les sources de financement ?
Les besoins en financement se divisent en deux catégories : les besoins durables et le besoin en fonds de roulement (BFR).
Les besoins durables sont les dépenses liées à la création ou au développement de l’entreprise, qui ont une durée de vie supérieure à un an. Ils comprennent :
Les frais d’établissement : il s’agit des dépenses administratives et juridiques liées à la création de l’entreprise, comme les frais d’immatriculation, les honoraires du notaire ou du comptable, etc.
Les immobilisations : il s’agit des biens matériels ou immatériels nécessaires à l’activité de l’entreprise, comme le local, le matériel, le mobilier, le stock, le brevet, la marque, etc.
Le fonds de roulement initial : il s’agit du montant nécessaire pour faire face aux premières dépenses courantes de l’entreprise, comme le loyer, les salaires, les charges sociales, etc.
Pour évaluer vos besoins durables, vous devez lister tous ces éléments et estimer leur coût. Vous pouvez vous appuyer sur des devis, des factures ou des études de marché pour obtenir des données fiables.
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la différence entre les besoins circulants et les ressources circulantes. Les besoins circulants sont les dépenses liées au cycle d’exploitation de l’entreprise, comme le stockage des matières premières, la production des biens ou services, la distribution aux clients, etc.
Les ressources circulantes sont les recettes liées au cycle d’exploitation de l’entreprise, comme les ventes aux clients, les subventions ou les aides reçues, etc.
Pour évaluer votre BFR, vous devez calculer la durée moyenne du cycle d’exploitation et la comparer à la durée moyenne du crédit accordé par vos fournisseurs et par vos clients. Si le cycle d’exploitation est plus long que le crédit accordé, vous avez un BFR positif : cela signifie que vous devez avancer des fonds pour faire fonctionner votre entreprise.
Si le cycle d’exploitation est plus court que le crédit accordé, vous avez un BFR négatif : cela signifie que vous disposez d’une trésorerie excédentaire.
Pour optimiser votre BFR, vous devez chercher à réduire vos besoins circulants et à augmenter vos ressources circulantes. Par exemple, vous pouvez négocier des délais de paiement plus longs avec vos fournisseurs ou des délais plus courts avec vos clients.
Les sources de financement se divisent également en deux catégories : les ressources internes et les ressources externes.
Les ressources internes sont les fonds propres de l’entreprise, c’est-à-dire les apports des associés ou des actionnaires. Ils comprennent :
Le capital social : il s’agit du montant total des apports en numéraire (argent) ou en nature (biens) réalisés par les associés ou les actionnaires en contrepartie de leurs droits sociaux (parts ou actions).
Les comptes courants d’associés : il s’agit des sommes prêtées par les associés ou les actionnaires à l’entreprise, sans intérêt ni échéance, et remboursables à la demande.
Les subventions d’équilibre : il s’agit des aides financières accordées par l’État, les collectivités territoriales ou les organismes publics à l’entreprise, sans contrepartie ni remboursement.
Pour évaluer vos ressources internes, vous devez déterminer le montant de vos apports personnels, le montant des apports de vos associés ou actionnaires, et le montant des subventions que vous pouvez obtenir.
Les ressources externes sont les fonds empruntés par l’entreprise auprès de tiers.
Ils comprennent :
L’emprunt bancaire : il s’agit d’un prêt accordé par une banque à l’entreprise, moyennant le paiement d’intérêts et le respect d’un échéancier de remboursement.
Le crédit-bail : il s’agit d’une location avec option d’achat d’un bien immobilier ou mobilier par une société de leasing à l’entreprise, moyennant le paiement d’un loyer et le respect d’un contrat de location.
Le crowdfunding : il s’agit d’un financement participatif réalisé par des particuliers ou des professionnels via une plateforme en ligne, en échange d’une contrepartie financière (prêt, don, capital) ou non financière (produit, service, reconnaissance).
Les aides et subventions : il s’agit des aides financières accordées par l’État, les collectivités territoriales ou les organismes publics à l’entreprise, en fonction de critères spécifiques (zone géographique, secteur d’activité, innovation, emploi, etc.).
Pour évaluer vos ressources externes, vous devez solliciter plusieurs organismes financiers et comparer leurs offres. Vous devez également vous renseigner sur les conditions d’éligibilité et les modalités de demande des aides et subventions.
Pour réussir votre plan de financement, voici quelques conseils à suivre :
Faites preuve de réalisme et de prudence dans vos estimations. N’hésitez pas à prévoir une marge de sécurité pour faire face aux imprévus.
Cherchez à diversifier vos sources de financement. Ne vous limitez pas à un seul type de ressource, mais combinez plusieurs options pour réduire les risques et augmenter vos chances de succès.
Soignez la présentation de votre plan de financement. Utilisez un tableau clair et synthétique, qui mette en évidence l’équilibre entre vos besoins et vos ressources. Illustrez votre plan avec des graphiques ou des schémas pour faciliter la compréhension.
Argumentez votre plan de financement. Expliquez les hypothèses et les choix que vous avez retenus pour évaluer vos besoins et vos ressources. Justifiez vos chiffres avec des données fiables et pertinentes.
Adaptez votre plan de financement. Votre plan n’est pas figé, mais doit évoluer en fonction du contexte et du marché. N’hésitez pas à le mettre à jour régulièrement pour refléter la situation réelle de votre entreprise.
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Voici quelques-uns des pièges :
Mauvaise évaluation de vos besoins financiers : il est important de réaliser un plan de financement qui présente les besoins et les ressources financières de votre entreprise sur une période donnée, généralement trois ans. Il faut éviter de sous-estimer ou de surestimer vos besoins, car cela peut compromettre la faisabilité et la rentabilité de votre projet.
Ne pas explorer toutes les options de financement : il existe différentes sources de financement possibles pour votre entreprise, qu’elles soient internes (apports personnels, autofinancement, etc.) ou externes (emprunts bancaires, subventions, aides, crowdfunding, business angels, Family Office, etc.). Il faut se renseigner sur les avantages et les inconvénients de chaque option, ainsi que sur les conditions d’éligibilité et les modalités de remboursement.
Ne pas soigner son dossier de présentation : pour convaincre les partenaires financiers potentiels, il faut leur présenter un dossier complet et professionnel, qui contient un résumé du projet, une étude du marché, une analyse des forces et des faiblesses, un plan d’action, un business plan financier et des annexes. Il faut également préparer un pitch efficace et répondre aux questions avec clarté et confiance.
Ne pas maîtriser les aspects juridiques et fiscaux : le choix du statut juridique de votre entreprise a des conséquences sur le régime fiscal, le régime social, la responsabilité et la gouvernance. Il faut donc se renseigner sur les différentes formes juridiques possibles et choisir celle qui correspond le mieux à votre projet. Il faut également respecter les obligations légales et administratives liées à la création et au fonctionnement de votre entreprise.
Accorder trop d’importance à la valorisation de l’entreprise : la valorisation de l’entreprise est le montant estimé de sa valeur sur le marché. Elle est souvent utilisée pour négocier avec les investisseurs qui souhaitent entrer au capital de l’entreprise. Il faut éviter de surévaluer ou de sous-évaluer votre entreprise, car cela peut nuire à la crédibilité de votre projet ou à la rentabilité de votre investissement. Il faut également tenir compte des éléments qualitatifs qui peuvent influencer la valorisation, tels que le potentiel de croissance, l’innovation, la notoriété, etc.
Ne pas bien négocier les modalités de l’accord : lorsque vous obtenez un financement externe pour votre entreprise, il faut bien négocier les modalités de l’accord avec le partenaire financier. Il faut notamment définir le montant du financement, le taux d’intérêt, la durée du remboursement, les garanties demandées, les droits et obligations des parties, etc. Il faut également veiller à protéger vos intérêts et à ne pas céder trop de contrôle sur votre entreprise.
Négliger les relations avec les investisseurs après l’obtention des fonds : une fois que vous avez obtenu un financement pour votre entreprise, il ne faut pas oublier de maintenir une bonne relation avec vos investisseurs. Il faut leur communiquer régulièrement l’évolution de votre activité, les résultats obtenus, les difficultés rencontrées, etc. Il faut également respecter vos engagements et honorer vos obligations. Une bonne relation avec vos investisseurs peut vous permettre de bénéficier de leur soutien, de leurs conseils et de leur réseau.
Le plan de financement est un document indispensable pour tout projet entrepreneurial. Il permet de déterminer les besoins en financement et les sources de financement du projet, et ainsi de valider sa faisabilité et sa rentabilité.
Pour établir un plan de financement efficace et pertinent, il faut évaluer avec précision les besoins durables et le BFR, ainsi que les ressources internes et externes.
Il faut également suivre quelques conseils pour optimiser son plan de financement, comme diversifier ses sources, soigner sa présentation, argumenter ses choix et adapter son plan.
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