5 raisons pour ne pas intégrer un réseau d'affaires
Vous venez d’entreprendre, vous avez entendu parler du concept de réseau d’affaires et vous hésitez à vous inscrire ?
Il est vrai que le temps à y consacrer et l’investissement financier n’est pas anodin. Vous avez sans doute raison d’hésiter. Mais si vous refusez de passer par un réseau d’affaires pour développer votre business autant que ce soit pour de bonnes raisons.
Et en voici dans ce billet😅.
Cet article s’appuie sur mon expérience en tant qu’entrepreneur mais davantage en tant que dirigeant d’un réseau d’affaires.
Rappelons juste la définition d’un réseau d’affaires ou d’un réseau de dirigeants d’entreprise : organisation fermée d’entrepreneurs dont les membres se rencontrent régulièrement afin de créer du lien.
L’objectif : produire des recommandations professionnelles au sein de ce cercle afin de permettre à chacun des membres d’augmenter son chiffre d’affaires.
Par recommandation, comprendre la mise en relation qualifiée entre un membre du club et son (futur) client via un autre membre.
Et ces dernières années, l’occasion a été pour moi de discuter avec de nombreux entrepreneurs, clients ou non, d’un réseau d’affaires, You Work Here ou autres tel que BNI, Optimrezo, etc. Le constat est plutôt positif pour ce type de formule mais, je me dois de l’admettre, non parfait pour tout le monde.
Ainsi, pour vous faire gagner du temps, de l’argent et de ne pas voir d’un œil négatif les réseaux d’affaires, je vais donc vous lister d’excellentes raisons de ne pas en intégrer un.
Alors attention, il s’agit d’une catégorie bien particulière d’entrepreneur : celle qui se vend à temps plein. C’est-à-dire très spécifiquement, les entrepreneurs qui, une fois une mission freelance décrochée, sont toute la semaine chez leurs clients.
Dans cette configuration, il est en effet compliqué de se rendre en parallèle aux réunions régulières d’un réseau.
À titre personnel, je pense que c’est une mauvaise décision. Mais je peux tout à fait entendre le souhait de se consacrer à fond auprès de son unique client. Et plus encore lorsqu’il s’agit d’une mission longue (supérieure à 6 mois). Si vous savez que vous n’avez besoin de rien pour un certain temps, il peut paraître inutile de se rendre régulièrement à des réunions de clubs d’entrepreneurs.
J’aurais tendance tout de même à conseiller à cette population de rappeler de temps en temps sa présence. Sur le réseau social professionnel Linkedin par exemple. L’investissement en temps est ridicule. Et cela permet de ne pas être trop aux abois si, à quelques semaines de la fin de votre contrat, vous commencez à vous inquiéter de ne pas avoir encore identifié de nouvelles missions.
Conseil : pour le réseautage social en ligne, il y a Linkedin mais, à titre personnel, je préfère l’application de rencontre professionnelle Shapr.
Si derrière ce problème de temps se cache un problème de productivité, cet article dont je vous invite à la lecture : 7 règles à suivre pour être plus productif en tant qu’entrepreneur
Cet argument peut paraître contre-intuitif. Et pourtant… Il se base sur une observation. Les profils débutants dans l’entrepreneuriat manquent souvent de confiance en eux-mêmes. Cela peut se comprendre. Se lancer dans l’entrepreneuriat n’est pas évident. Et surgit beaucoup de questions.
Cependant un réseau d’affaires n’est pas une pépinière d’entreprises. Et un réseau d’affaires ne pourra pas résoudre tous les sujets de confiance en soi. Vous porter oui. Mais vous aider à construire votre offre, non.
De plus, beaucoup de jeunes entrepreneurs n’ont pas correctement identifié les canaux d’acquisition idoines relatifs à leurs activités. C’est tout à fait normal. Dans un autre article, j’ai identifié une dizaine de canaux d’acquisition clients. Une dizaine ! Et cela varie entre du gratuit et du payant. Pour en savoir plus sur ces canaux, voici l’article en question : 19 canaux de prospection client pour développer votre activité
Si vous débutez, vous pouvez, bien entendu, être perdu entre savoir si, pour développer votre activité, vous devez plutôt passer par Linkedin ou/et Facebook. Ou alors est-ce que vous avez plutôt intérêt à passer par de la prospection téléphonique ?
Quitte à aller sur ces pistes, autant y aller à fond. Voici quelques billets qui traitent dans le détail ce sujet de trouver des nouveaux clients via les réseaux sociaux :
Webinar "Freelance : Comment attirer les missions via Linkedin ?"
10 astuces à suivre pour rater vos ventes sur Shapr, Linkedin ou/et Facebook
Je considère aujourd’hui que la meilleure réponse est un panaché. Vous ne pouvez pas vous permettre d’être sur un canal d’acquisition. Trop dangereux selon moi. Et étant donné le prix d’entrée pour accéder à un réseau d’affaires, si vous n’avez pas encore les finances, jetez-vous sur les canaux gratuits afin de vite vous rendre compte de leur pertinence pour votre business.
Et revenir vers les réseaux d’affaires si les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous…
Vous êtes startupper, et votre offre est, par exemple, une licence dont le prix par utilisateur est d’environ 10€ par mois. Ou, pire, en one-shot. Cela veut donc dire que vous avez besoin de volume. Si vous êtes en plus sur un marché en BtoC, le réseau d’affaires, clairement, risque de ne pas convenir.
Sont ainsi concernés : les startuppers dans les solutions SAAS en BtoC avec un faible prix de revient par utilisateur, les e-commerçants dans le BtoC et certains thérapeutes.
C’est une tendance de fond.
De nombreux salariés cumulent une activité salariée avec, sous le statut d’auto-entrepreneur, une activité entrepreneuriale à côté. En ce sens, et cela paraît logique, ils ne seront jamais à plein dans le focus exigé par l’entrepreneuriat.
Si quoi qu’il arrive vous pouvez vous rattraper aux branches de votre activité salariale, jamais vous n’allez investir ce qu’il faut, temps, argent et motivation dans un réseau d’affaires. Voire même dans votre projet entrepreneurial. Et il s’agit ici davantage d’une observation que d’un avis.
Ah ben, on peut aimer la solitude de l’entrepreneur à 360° ! C’est quasiment la seule réponse où je n’ai rien à argumenter.
Précision : je n’ai pas eu la réponse dite telle quelle.
Une fois, m’était exprimée l’absence d’envie de fonctionner en groupe. Et derrière, une certaine timidité.
Une autre fois, c’était la vision d’évoluer en groupe qui n’était pas perçue avec une valeur ajoutée. Dit autrement : mon interlocuteur m’indiquait qu’il fonctionnait très bien tout seul. Je n’ai aucune raison de ne pas le croire. La variété de profils d’entrepreneur est telle que, oui, il peut arriver l’apparition de parfait solopreneur.
Voilà pour ce que j’ai pu identifier. Ces deux raisons « officielles » donnent, en tout cas, la même conséquence : le choix d’avancer sans groupe. Et cela est tout à fait respectable. Si on ne sent pas, il ne faut pas y aller.
Une hésitation c’est autre chose qu’une absence d’envie voire, pire, d’une appréhension.
Il y a bien entendu de nombreuses autres raisons qui m’ont été invoquées pour ne pas intégrer un réseau, mais je ne les ai pas jugé recevables. Bien entendu, elles sont respectables. Tout le monde a sa logique. Mais je la conteste ici.
Par exemple, certains entrepreneurs m’ont invoqué un problème de temps. Rapport au fait qu’ils étaient trop occupés par leur business. Oui et ? L’ambiance conviviale des réunions d’un réseau d’affaires ne doit pas faire oublier l’objectif premier : créer du lien afin de développer son volume de recommandations professionnelles. Il ne s’agit pas de se réunir pour débattre sur quelle serait la meilleure destination pour les voyages.
Fut une époque où l’argument de ne pas avoir de réseau près de chez soi était tout à fait recevable. Mais ça c’était avant la possibilité de réseauter en ligne…
Il y a parfois l’argument prix. Pourquoi pas. Mais l’erreur est souvent de considérer le prix comme une dépense que comme un investissement.
De plus, l’erreur, selon moi, dans ce type d’analyse est de ne considérer que l’aspect chiffre. Être au sein d’un réseau, c’est bénéficier de soutien, de conseils et de précieux retours d’expériences.
Quand on sait que le moral est une partie déterminante dans l’entrepreneuriat, on a du mal à comprendre qu’un service qui est à la fois là pour vous trouver du business et en même temps peut vous soutenir en cas de difficultés soit rejeté uniquement pour des considérations financières.
Pour revenir au début de cet article sur les 5 raisons pour ne pas intégrer un réseau d'affaires.
Vous n’êtes concerné par aucune de cette situation et vous souhaitez essayer un réseau d’affaires ? Rejoignez alors un de nos cercles d’entrepreneurs. C’est aussi un moyen de trouver des nouveaux clients via recommandation.