10 points essentiels à voir au moment de lancer son business
Une fois votre business plan terminé ou l’envie entrepreneuriale devenue si forte qu’il faille vous lancer tout de suite vient, et vous ne le savez probablement pas encore, voici à venir une montagne de challenges.
C’est à ce moment que vous comprendre qu’il n’est jamais impossible d’avoir “trop de motivation”.
Car de la motivation et de l’enthousiasme, il vous en faudra pour affronter ce qui est à venir une fois le pied mis dans l’étrier de l’entrepreneuriat.
Et, malheureusement (ou heureusement c’est au choix), la motivation ne sera pas suffisante : être au clair dans votre projet est indispensable.
Quelle est la mission de votre compagnie ? Qui devez-vous embaucher en premier ? Comment pouvez-vous battre le leader du secteur ? Essayer de répondre, seul, à toutes ces questions est quasiment impossible.
D’où l’intérêt de cet article. Il s’agit ici d’un condensé d’un article de Inc mais aussi de mon expérience personnelle et complété avec des points jugés pertinents entendus ici et là.
Il s’agit aussi de points trop souvent négligés par de nombreux entrepreneurs que je croise dans le cadre de mon activité de gérant d’un réseau d’affaires.
Ainsi cet article se veut un résumé des points où il vous sera indispensable de vous attarder en tant qu’entrepreneur.
Note : si vous vous lancez, vous pourrez compléter cet article avec celui-ci : “7 erreurs à ne pas commettre en tant qu'entrepreneur”.
L’écriture, peu de gens le savent, est un formidable outil de développement personnel.
Et il est aussi un formidable outil business.
Commencez par rédiger un paragraphe qui est votre histoire liée à celle de votre marque. Le fameux Why (pourquoi en anglais).
Vous devez identifier le “qui”, “quoi”, “où” et “pourquoi” de votre projet. Ou une version allégée de la méthode QQOQQCP.
Ce travail vous servira de base à l’ébauche d’un storytelling.
Recommencez ce travail jusqu’à ce que finisse par sortir un slogan et que vous vous soyez complètement approprié votre storytelling.
Ensuite, faîtes une liste de 10 phrases et testez-les sur différentes personnes que vous n’avez jamais rencontré ou auprès de qui vous n’avez jamais pitché votre projet.
Le sujet est d’observer si votre projet et son intention derrière sont clairs ou font sens pour votre audience.
Attention, ce “pitch” doit être essentiellement testé auprès de votre clientèle potentielle.
C’est la base : la clarté et le sens de votre projet sont vitaux et vous devez pour cela le tester.
Note : une fois tout rédigé, avant de vous jeter dans le bain de la prise de parole en public, seul·e, prononcez à haute voix votre pitch afin de constater si votre énoncé est fluide.
Aidez-vous en vous enregistrant avec votre smartphone et écoutez-vous ensuite. Autant, il peut être compliqué de se juger sur l’instant, autant s’écouter à travers un audio ne “triche” pas.
Sans problème, pas de sujets.
Cela peut paraître évident et pourtant… À titre personnel, il m’arrive de croiser des porteurs de projets dont le business ne résout quasiment pas de problème.
Ainsi avant de vous attaquer au Business Plan, posez-vous simplement la question de l’existence (ou non) d’un problème.
Est-ce que l’un de vos proches ou vous-même avez vécu ce problème ? Même en cas de réponse positive, celle-ci ne doit pas vous suffire : qui d’autres a alors vécu ce problème ? Quelle est la profondeur ce problème ? Qu’attendent ces personnes pour réduire, voire résoudre, ce problème ?
Utilisez votre réseau, ainsi que vos ressources, pour vous plonger de la manière la plus large et profonde possible dans les motivations et l’esprit des consommateurs. Ne vous interdisez aucune question.
Savoir poser des questions n’est pas une compétence donnée à tout le monde. Pour vous aider, ces articles : “Comment écouter efficacement ses clients” et “10 stratégies pour booster l'écoute client”.
Il serait assez fou et présomptueux de croire que vous ayez à vous seul la solution au problème détecté.
Une fois le problème identifié, menez de sérieuses recherches afin d’être certain de bien identifier l’ensemble des points de douleur ainsi qu’un marché et sa viabilité.
Attention de :
Ne pas tomber dans le piège des biais de jugement (biais de l’intuition, biais du cadrage serré, biais de conformation, biais de confiance, etc.).
Vouloir tout résoudre. Concentrez-vous d’abord sur un seul et unique problème. Attachez-vous à concentrer sur le plus petit composant du problème que vous essayez de résoudre.
Trouvez d’abord la façon de répondre à cette partie du problème. Une fois cela fait et bien fait (et cela prend du temps), là, vous pouvez passer à la suite.
Le meilleur moment pour lancer votre entreprise, c’est simple, est maintenant.
Sauf si vous êtes dans un business hautement concurrentiel, vous n’avez aucun intérêt à rester en mode furtif.
Comprenez qu’il n’y a pas de moment parfait. Le seul moyen de savoir si votre produit est bon ou pas est d’essayer de le vendre.
Ainsi, plutôt que passer un temps fou sur le développement d’une application ou/et d’un site web, concentrez-vous au départ sur l’acquisition des premiers clients.
Et tant pis si, au départ, l’ensemble est artisanal. Vous aurez bien le temps ensuite d’améliorer ce qui va bien et d’automatiser ce qui se peut afin que l’ensemble soit prêt à passer à l’échelle supérieure.
Plus tôt, vous vous lancerez, mieux cela sera. En récupérant au plus tôt le feedback de votre marché, vous économisez ainsi un précieux temps et ressources.
Si l’on devait définir un ordre au sujet du lancement d’un business, il serait très probablement le suivant : “Le marché d’abord, en second le problème et ensuite l’idée.”
Si vous vous attaquez à un bon marché, vous avez l’opportunité de redéfinir le problème sur lequel vous vous attaquez.
Par exemple, sur le marché des réseaux d’affaires…
Le sujet de fond n’est pas le développement d’un réseau professionnel. Le sujet de fond est de trouver des nouveaux clients. Si quelqu’un, un jour, arrivait avec une solution permettant aux entrepreneurs et dirigeants d’entreprise de trouver autant de clients qu’un réseau d’affaires mais avec une solution moins chère et tout aussi efficace, nous assisterions alors à la fin des clubs d’entrepreneurs et des réseaux d’affaires...
Revenons à notre propos liminaire.
Si vous vous choisissez le bon marché et le bon problème, vous pouvez redéfinir votre idée.
Dans ces situations, et sauf cas particuliers, il n’est rare d’avoir à “pivoter”. C’est-à-dire à revoir son offre, ou sa cible, voire les deux. Ce cap n’est pas toujours évident à passer mais il est indispensable pour la survie de votre projet.
En ce sens, dîtes-vous que le marché sera toujours plus fort que vous aussi brillante que puisse être votre produit.
Attention : un problème vu chez de nombreux entrepreneurs : “vouloir s’adresser à tout le monde”. Et l’erreur de vouloir s’adresser à tout le monde est, au final, de ne s’adresser à personne.
Dans le cadre d’une stratégie marketing, ce point est juste fondamental. Il se nomme : la définition d’un persona. Pour aller plus loin sur ce sujet : “Ce que tout entrepreneur devrait savoir sur son client idéal”
Sur la question de la concurrence, il y a un délicat équilibre à tenir.
D’un côté en savoir suffisamment sur votre marché, ses acteurs, etc. et de l’autre de ne pas “trop” en savoir sur vos concurrents.
La raison est la suivante : vous n’aurez jamais une information fiable. Dans la mesure où les informations disponibles sont souvent celles que la concurrence a bien voulu laisser filtrer.
Si la situation est catastrophique pour une entreprise, il est rare que ce sujet soit le premier où celle-ci voudra communiquer. Donc vigilance sur les interviews des CEO concurrents. De leur côté, tout sera, comme par magie, parfaitement aligné.
Si vous devez regarder ce que fait la concurrence, ayez un regard critique. Pourquoi communique t’elle sur ce sujet ? Et à qui semble t’elle s’adresser ? Pour quelles raisons à ce moment ? Comment feriez-vous si vous souhaitez être plus pertinent ?
En revanche, si votre produit n’est pas le même que la concurrence mais que vous adressez le même besoin sur des cibles similaires, c’est le moment de regarder ce qu’il se passe. Il y aura alors des informations intéressantes à récupérer.
Par exemple, je ne le fais pas pour être honnête (mais je devrais), il serait bon pour moi, en tant que gérant d’un réseau d’affaires, de regarder les actions des plateformes de freelances. En effet, nous avons pour partie une cible commune avec la même promesse mais avec un produit complètement différent.
Fin de mon exemple personnel.
Enrichissez-vous des enseignements des CEO de ces boîtes. Ceci et toujours avec un regard critique. Tout n’est pas applicable.
Dans le cadre de la croissance de son entreprise, passé le décollage, un moment délicat à appréhender : la transition d’un modèle porté sur la croissance vers un modèle porté sur la rentabilité et la durabilité.
D’où l’importance à ce moment de s’entourer. Consultant pour entrepreneur, incubateur ou mentor, peu importe, il sera sage à ce stade d’avoir quelqu’un qui puisse vous donner un regard externe sur votre entreprise.
Le sujet du recrutement est un autre sujet ô combien délicat.
Ne recrutez pas un profil avant d’avoir expérimenté par vous-même le sujet.
Par exemple, ne prenez pas un commercial, si vous n’avez jamais vendu par vous-même. Ne prenez pas un développeur, si vous n’avez jamais codé un peu.
Autrement, comment feriez-vous pour juger des compétences du profil à recruter ?
De toute façon, le recrutement, comme pour l’entrepreneuriat passe par la case échec avant d’être bon.
Quel que soit le profil recruté (et ses compétences associées), toujours vous assurer que la culture d’entreprise ainsi que sa mission soient parfaitement comprises.
Si vos employés ne savent pas quelle est la mission de votre entreprise, l’avenir risque d’être compliqué.
Soyez conscient de la manière dont l’argent est dépensé et assurez-vous que les investissements faits contribuent à la longévité de votre structure.
Avec les startups, après une levée de fonds, il est facile de brûler le cash et de développer un flux de trésorerie incohérent.
Autre point : si la profitabilité est importante, le suivi des volumes réalisés ( = travail exécuté) est tout aussi important.
Avec la croissance, les embauches, les journées de 39h, il devient facile d’être le nez dans le guidon; et ainsi de perdre un peu de vue sa vision du départ et les moyens d’y parvenir.
Pour éviter cet écueil, il est de votre responsabilité de prendre de la hauteur sur votre activité et de revenir à des notions stratégiques. Et pas juste d’éteindre les incendies hebdomadaires.
En ce sens, prenez le temps de prendre une journée avec les équipes, à raison environ d’une fois par trimestre, pour réfléchir au futur de votre boîte, sur ce qui n’a pas marché et les points à étudier pour assurer prospérité à votre société.
Pour revenir au début de cet article sur les 10 points essentiels à voir au moment de lancer son business.
Envie de développer votre clientèle ? Rejoignez alors notre réseau d’affaires. C’est aussi un moyen de trouver des nouveaux clients via recommandation.